Mathieu Pastouret a repris l’exploitation de vin bio de ses parents.

  Le réveil indique 5 h 30.
-Il est l’heure pour Mathieu Pastouret d’enfiler sa tenue, de se préparer et de partir sur son exploitation. Le vigneron et producteur d’asperges à Bellegarde avait pourtant commencé des études de commerce. Depuis maintenant trois ans, il a décidé de reprendre l’entreprise familiale. "Au début de mes études, je pensais que reprendre l’exploitation de mes parents, c’était la punition. Moi, je voulais mes cinq semaines de congés payés, mes week-ends, se rappelle-t-il.
Mais aujourd’hui, je suis heureux d’avoir repris la production familiale et de pouvoir travailler avec mes parents et ma sœur. Travailler pour moi, être indépendant, gagner en qualité de vie, finalement cela me plaît. Je ne voulais pas partir sur Paris, loin de ma famille, moi je veux la campagne !.   Mon métier, il a du sens. Un métier que je ne voudrais pas changer pour rien au monde. Je produis du vin en famille. On le fait de A à Z ensemble dans le Gard , on part de la vigne et on obtient du vin et finalement des bouteilles. Les bouteilles de vin, c’est nos bébés , et elles portent chacune notre nom. Chaque membre de la famille a sa cuvée personnalisée "Cuvé Virginie, Cuvée Jeanne, Cuvée Michel, Cuvée Mathieu" et c'est notre fierté!.  Pas une journée ne se ressemble. Mes journées, elles sont vivantes. Il y a toujours des imprévus. Ce matin, j’ai une pièce du moteur qui m’a lâché. Alors, on s’organise, il faut réparé nous même et on s’adapte beaucoup, assure-t-il...
J'ai une profonde admiration pour le vin, ma passioni, c’est le vin. Quand tu plantes une vigne, c’est pour plusieurs années. Avec mes parents, je ne connais que ça et ça me plaît ! et je m'en réjouis. Et je ne m’ arrête pas là. Avec ma sœur, nous avons décidé de nous lancer dans la production d’asperges.  On avait une période creuse en mars, donc on optimise notre temps et le personnel. À cette période, c’est asperges le matin et vigne l’après-midi. Pourtant, à cette période, nous aussi, avons été impacté par la pandémie de covid-19. Avec la fermeture des restaurants, un ralentissement de la consommation s’est fait ressentir et notamment le rosé. Mais, il n’a pas eu le même problème avec les asperges. On a eu la chance de ne pas être arrêté. On a eu une météo clémente et énormément de demandes pour la ventes de nos asperges. De la demande, il en a et pas qu’en France. Mathieu  et Virginie Pastouret  vendent aussi leurs produits  " Vin Biologique AOP "  à l’étranger, comme en Chine, en Belgique, en Allemagne ou encore en Suisse. Maintenant, notre propriété s'etend sur 55 hectares, donc on va pouvoir augmenter nos ventes et  mieux adapter notre culture biologique. On s’estime privilégiés de travailler dans le Gard. On est heureux de travailler ici et d’y produire notre vin en son intégralité.
•-C’est une fierté de faire du vin bio
Précurseur de vin issu d’une production biologique dans son département. "Mon père était le premier à produire du vin biologique, dans le Gard. On le trouvait marginal, certains le surnommaient même "Bioman"", se souvient Mathieu Pastouret. Michel Pastouret pionnier dans la façon de travailler le sol et de produire du vin bio en cave. Et Mathieu Pastouret a tout appris de sa famille. Aujourd’hui, le bio est une suite logique et la terre est très importante pour le producteur. "La terre, on vit sur elle et grâce à elle. C’est essentiel pour produire du bon vin", explique le vigneron. Pourtant, selon lui, la tendance du bio est dépassée. "Aujourd’hui ce que le consommateur veut voir c’est où son produit est fait et comment il est produit", assure le viticulteur. Avec sa vente directe, depuis son exploitation, les clients viennent tout en traversant ses vignes. Ils y découvrent une production de vin bio, locale, en circuit court et même vegan. Notre nouveau client Chinois a déjà passé une nouvelle commande au Domaine Pastouret pour l'année prochaine.

  À bientôt à la cave

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